Né à Paris, il vit et travaille à Malakoff.
Premières expositions parisiennes à la galerie Katia Granoff (1970), à la galerie de France (1986) et à la galerie Barbier-Beltz (1987-1991).
Expositions régulières à la galerie Oniris (Rennes) depuis 1987 et à la galerie Akié Arichi (Paris) depuis 2014.
Expositions institutionnelles : Chapelle Saint-Julien / Musée de Laval (1998), Centre d’Art Passerelle à Brest (1999), Centre d’art contemporain / Carré Saint-Vincent d’Orléans (2000), Chapelle Saint-Jacques de Vendôme (2004), Centre d’Art de l’Echelle à Charleville-Mézières (2006), Centre d’Art de Royan (2012), Centre d’Art Matmut à Varengeville (2014), etc.
Né à Katovice en Silésie, il devient typographe sur les conseils du caricaturiste George Grosz tout créant dès 1934, sous l’influence d’Oskar Kokoschka et en réaction à l’idéal nazi du corps parfait, son œuvre la plus connue, La Poupée. Il s’installe à Paris en 1938 et fréquente les Surréalistes.
Il devient, avec André Masson, à partir de 1946 l’un des principaux illustrateurs de l’écrivain Georges Bataille.
« Bellmer nous révèle le processus par lequel le désir se fait inlassable inventeur de formes pour renaître des anagrammes d’un corps qu’il ne cesse de décomposer et de recomposer. » (Annie Le Brun)
Sa démarche créatrice où l’art, le fantasme, le fétichisme, la perversion et la folie sont étroitement intriqués a suscité l’intérêt de nombreux psychanalystes.
Elle a exposé pour la première fois en 1979 à la galerie Paul Ambroise (Paris).
Elle a ensuite passé plusieurs années aux USA où elle a pratiqué la technique de la laque et exposé en 1980 à l’International Student Center of UCLA, puis à la galerie René Laporte à Westwood, Los Angeles, en 1981. Revenue en France, elle vit et travaille à Paris.
Ses œuvres gestuelles mais délicates, entre peinture et dessin, pour l’essentiel sur papier, ont été montrées lors d’expositions personnelles à Toulouse (Galerie Sollertis, Centre Croix-Baragnon), à Paris (Salle Pleyel, Musée Adzak, Galerie Mireille Batut d’Haussy), à Fort-de-France (Bibliothèque Schoëlcher) et au Royaume-Uni (Quest Gallery, Bath). En 2015, une exposition à la galerie Montparnasse (Paris) a présenté sa « Série sur papier Xuan » effectuée après un voyage en Chine.
Né en Italie, formé aux Beaux Arts de Genève, où il a reçu l’enseignement du futuriste Gino Severini, il quitte la Suisse après plusieurs expositions pour s’installer en 1957 à Paris, dans le quartier Montparnasse.
Il pratique depuis lors avec les « Singuliers de l’art » une peinture chargée de signes qui refuse d’opposer abstraction et figuration et varie les matériaux (sable, écorce, charbon) tout en pratiquant des technique anciennes (peinture sur bois ou à l’œuf).
Sa dernière exposition personnelle, « Empreintes », a eu lieu à Paris (Galerie de l’Entrepôt, 2014) ; il a aussi participé à de nombreuses manifestations françaises et internationales.
Né à Beceni en Roumanie. Premiers dessins vers 1933-34, influencés par l’expressionnisme social (Grosz, Pascin) ; il commence à exposer. Passage éphémère aux Beaux-Arts de Bucarest. 1946 : 1ère exposition personnelle à la galerie Hasefer, après laquelle il sera interdit durant quinze ans. Puis, il peut à nouveau participer à des manifestations à l’étranger (Pavillon roumain à la Biennale internationale de Sao-Paulo, 1967) et même à Bucarest. Il choisit pourtant l’exil politique à Paris en 1969. Son style évolue alors radicalement à la découverte de Joan Mitchell, De Kooning, Cy Twombly, Wols…
En 1978, 1ère exposition française à la galerie Chevallier, puis aux galeries Ralph, Barbier et Margaron. 1984 : Chevalier des Arts et des Lettres. 1996 : à l’âge de 82 ans, il reçoit des lecteurs du magazine Beaux Arts le Prix Talents de la jeune peinture… D’une extraordinaire vivacité critique et d’une envôutante liberté, sa démarche artistique, comme l’écrivait en 1995 la galerie Jacques Barbier, « tachiste, informelle, se laisse difficilement enfermer dans des catégories trop rigides. Ludique et aristocrate, cette œuvre est celle d’un anarchiste de la Peinture ».
Collections publiques : Musée national de Bucarest, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Fonds national d’art contemporain. Rétrospective : « Le toujours jeune nonagénaire Aurel Cojan », Salles d’expositions du ministère de la Culture, Bucarest, 2004.
Neuropsychiatre des hôpitaux, psychanalyste et psychothérapeute, elle est, entre autres, l’auteur de contributions psychanalytiques consacrées aux peintres symbolistes ou surréalistes Odilon Redon, Paul Delvaux, Hans Bellmer et Pierre Molinier, comme au poète Gérard de Nerval (Revue Française de Psychanalyse ou éditions L’Harmattan).
Amatrice d’art et collectionneuse d’art moderne, Janine Cophignon a entretenu des liens d’amitié étroite et fidèle avec plusieurs artistes contemporains dont les œuvres sont aujourd’hui présentes à la Galerie du Chemin : Raymond Canta, Christian David, Bernadette Faraggi, Anne Meyer, Edouard Righetti et Kristine Tissier.
Peintre, elle a aussi participé à de nombreuses reprises dans les décennies 1980 à 2000, avec ses propres tableaux à l’huile sur toile ou ses pastels sur papier d’inspiration romantique et symboliste, aux Salons de l’ « Association des peintres médecins » alors présentés par le Dr Aimé Bénichou à l’ancienne Faculté de médecine de Paris.
Il est considéré comme l’un des principaux représentants du Surréalisme et comme l’un des plus célèbres peintres du XXe siècle.
Excentrique, méticuleux à l’extrême, grand connaisseur des théories freudiennes, sa technique de dessin pourtant relève d’une précision exceptionnelle reflétant sa passion pour les maîtres anciens italiens et espagnols (Léonard de Vinci, Michel-Ange, Diego Vélasquez…).
Fou ou génial, admirable ou insupportable, adorant la reconnaissance et les honneurs, il est l’inventeur d’une méthode de création spontanée nommée la « paranoïa-critique ».
A côté de sa peinture, Dali est aussi l’auteur d’une œuvre gravée ou lithographiée de vaste ampleur.
Parmi les lieux innombrables où ses tableaux sont exposés de par le monde, il faut souligner le Musée Salvador Dali conçu et mis en scène par lui-même dans son village natal à Figueres.
Né à Paris, philosophe, médecin, psychanalyste, poète et peintre. Il a occupé une place à part, de familière et discrète intimité, dans la psychanalyse française.
Particulièrement attentif au tissage et métissage de l’âme et du corps, il fut l’un des fondateurs de l’École psychosomatique de Paris. Membre de la Société Psychanalytique de Paris. Co-directeur de la Revue Française de Psychanalyse et responsable de la collection « le Fil rouge/Psychanalyse » aux PUF.
Il est notamment l’auteur de L’État amoureux (1971, plusieurs rééditions), suivi par La bisexualité psychique (1992) et Le mélancolique sans mélancolie (2007).
Aux éditions Fario, son livre de poésie Temps bleu, fil noir réalisé avec Bernadette Farragi fut conçu peu de temps avant sa disparition.
Né à Paramé-Saint-Malo, son père est médecin à Dol-de-Bretagne, sa mère lui fait découvrir l’art.
Enfant fragile (asthme, eczéma), il est marqué par les paysages romanesques de Tréguier et découvre jeune adolescent les poètes (Césaire, Baudelaire, Rimbaud, Artaud). Il ne se sent nulle part à sa place.
1974 : il renonce au brevet, mais est admis à l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes. Son journal reflète son esprit de révolte (contre la colonisation, pour la révolution) et ses gouts artistiques (jazz, blues, art africain).
1979 : diplômé de l’atelier de Pierre Antoniucci et voyage en Côte d’Ivoire. A l’automne, chez un oncle professeur d’art à Berkeley, il découvre les Etats-Unis et une nature fusionnelle.
1980 : il séjourne au monastère de Beaufort, puis intègre l’Ecole Nationale des Beaux-Arts à Paris (atelier d’Olivier Debré).
1981 : la figure du Christ l’obsède : « Je suis un écartelé » (2 janvier). Le 11 février, Bruno meurt des suites d’une crise d’asthme.
Vit et travaille à Saint-Cloud. Peintre, dessinateur et sculpteur. Passionnée de littérature (recherches sur Lubicz-Milosz), proche de la revue féministe Sorcières animée par Xavière Gauthier (1975 -1982), elle a exposé en 1979 chez Stock aux côtés, entre autres, de Léonore Fini.
Après le métier de professeur de lettres et des ateliers d’expression libre pour enfants, se succédèrent des marionnettes modelées en papier mâché, des collages en bas-reliefs avec des branches d’arbres et des tableaux « jamais vraiment figuratifs, ni vraiment abstraits ».
En 2012, a participé à Marseille (avec Velter, Butor, Barthes, Dubuffet, Monory, Noël…) à un hommage à la revue Le Bout des Bordes. Dernières expositions en 2014 et 2016 à Paris.
« J’ai eu de nombreux compagnons de voyage : la peinture, le dessin, la gravure et le livre d’artiste. Un univers étroitement lié à mon attachement très fort — trop fort ? — à l’écrit, au poème. » Co-auteur avec le psychanalyste Christian David de Temps bleu, fil noir (Fario).
« Vous êtes né peintre, comme d’autres naissent paysan ou marin. »
Maurice de Vlamminck
Né à Fécamp (Seine-Maritime). Sa mère décédée peu après sa naissance et son père, marin- pêcheur, absent, il passe 3 ans à l’orphelinat. Passion pour le dessin dès son plus jeune âge. Tôt confronté à la vie active, il s’engage en Afrique dans l’Armée de l’air (1939-1946).
A son retour, autodidacte, il commence à exposer en Haute-Normandie et sa peinture s’affirme de plus en plus jusqu’à créer son propre expressionnisme, où la matière et le trait renforcent la noblesse de l’homme dans son labeur le plus banal. Ce qui lui vaut les premiers honneurs en 1950 avec le Grand Prix d’Automne à Monaco.
A partir de 1954, parvient à ouvrir un vaste atelier dans sa ville natale. Il va s’imposer par l’originalité de sa rigueur à juxtaposer ombres et lumière à partir d’une palette restreinte de couleurs, par l’authenticité de ses regards sur le monde tel qu’il le voit, et par cette capacité à dire la vie des humbles et la contrainte du quotidien. D’autres fois, le dessin s’assouplit par la sensualité et la poésie des corps, la couleur se fait plus chaude… Il livre alors à nos regards des nus capables de donner le sentiment qu’une passion est prête à vaincre un peu de la fragilité de l’existence.
En dépit d’un nouveau drame personnel (le décès d’un de ses fils en 1964), il va désormais exposer souvent en France et à l’étranger (Belgique, Suisse, Grande-Bretagne, Espagne, Pays-Bas, Allemagne, Turquie, Liban, Russie, Brésil, Etats-Unis). Et parce qu’il est question de vie, il est aussi question de Dieu. Il a peint le chemin de croix de l’église d’ Yport et participé à l’exposition « La Bible » avec Rouault et Manessier (Airaines, 1980).
Rétrospectives : Le Havre (Hôtel de Ville, 1979 ; Musée Malraux, 1990), Fécamp (Palais Bénédictine, 1989-1990), Rouen (Musée des Beaux-Arts, 1991 ; Hôtel de Région, 1995-1996), Saint-Lô (Musée des Beaux-Arts, 1999), Roubaix (La Piscine, 2008) et Paris (Orangerie du Sénat, 2012).
Psychiatre et psychanalyste, plasticien.
Ancien interne des Hôpitaux de Paris (1969), il a été l’assistant du Pr Antoine Gorceix chef de service en psychiatrie à l’hôpital Lariboisière.
Il est co-auteur de plusieurs articles dont Le Tatouage (1977) et d’un livre précurseur sur Le transsexualisme (en collaboration avec Jacques Breton et Serge Pottiez, 1985).
Depuis plusieurs décennies, il développe une démarche artistique assimilable à celle de l’art brut, avec ses sculptures-assemblages utilisant des techniques mixtes et constituées de matériaux de récupération les plus inattendus. Ces dernières années, il a notamment participé à plusieurs expositions collectives à la galerie KO 21 à Paris.
Né à Paris. En 1930, il suit les cours de Fernand Léger et d’Amédée Ozenfant à l’Académie Moderne.
Puis, il part en Allemagne où il reçoit l’enseignement de Vassily Kandinsky et de Josef Albers au Bauhaus jusqu’à l’été 1931. De retour à Paris, il travaille dans un atelier de publicité.
1936-1943 : service militaire, guerre et captivité.
1946 : il se lie d’amitié avec Antonin Artaud.
1949 : il participe avec Bazaine, Le Moal et Manessier à la nouvelle Ecole de Paris ; sa première exposition personnelle est saluée par l’écrivain Marthe Robert qui voit en sa peinture « la restitution, sur le mode impersonnel, d’une épreuve affective, soumise en dernier ressort aux lois invariables de la peinture. »
Bien plus tard, Lydia Harambourg parlera de « matière-lumière ».
Il a été représenté notamment par les galeries Maeght, Kriegel Pierre Loeb, Dina Vierny, Arnoux et Barbier-Beltz.
Collections muséales : Oslo, Lausanne, Bergen, Lille et Paris.
Né à Couterne (Orne), il s’installe à Paris en 1921 où il s’exerce à la poésie et gagne sa vie comme dessinateur chez un architecte.
1925 : décide de se consacrer à la peinture.
1931 : il participe à la fondation du groupe « Abstraction-Création » et découvre New York.
Mobilisé en 1940, fait prisonnier, il s’évade en 1942 puis s’exile aux Etats-Unis où il rencontre Pegeen, la flle de Peggy Guggenheim.
De retour à Paris (1946), sa peinture a évolué vers la figuration et se peuple de personnages ou d’objets : « L’abstraction, c’était pour moi un langage de clarté. C’était un beau rêve du temps où le monde semblait paisible et pouvait être heureux. La guerre a mis fin à tout cela. » (Journal d’un peintre).
1963 : mariage avec Jacqueline Ventadour. En 1969-1970 a lieu sa 1ère grande rétrospective au Grand Palais à Paris. 1971 : opéré d’une double cataracte, il est menacé d’une quasi-cécité qui assombrira ses derniers jours.
Né Pierre Juhel à Coutances (Manche), Judikaël développe très tôt une carrière artistique.
Inclassable et autodidacte, il se défnit comme un « peintre fguratif libre ». Entre expressionisme et art brut, sa peinture et sa sculpture hautes en couleurs sont très narratives.
Revendiquant son appartenance à l’esprit rebelle barbare des Vikings, son univers malicieux est peuplé de personnages allant des figures classiques de la littérature à celles de la BD.
Il aimait dessiner sur tout : moquette, carton, toile et papier le matin, au petit déjeuner, en lisant son journal ; ou modeler la résine issue de ses stocks de chirurgien-dentiste…
Collections publiques : Musée de Coutances, Musée de la tapisserie de Bayeux, Archives départementales du Calvados à Caen ; et aussi la Coopérative – Musée Cérès Franco à Montolieu (Aude).
Né en 1969, Christophe Lachize vit et travaille à Lyon. D’abord photographe, il devient un artiste autodidacte.
Avec une palette subtile de gris / blanc, l’artiste nous invite dans son monde secret de quiétude et d’harmonie, un voyage au travers des paysages intemporels toujours à la frontière de l’abstraction.
L’arbre présent dans chacune de ses œuvres a le « rôle délicat de trouver une place et ne doit pas interrompre le fragile équilibre installé auparavant ».
Christophe Lachize utilise un procédé d’impression sur des panneaux de bois, qu’il ponce et repeint. Ils sont par la suite polis et enduits d’une couche de cire.
1ère exposition personnelle à la Galerie Khan, Villefranche-sur-Saône (2004) suivie d’expositions régulières en France et à l’étranger. Représenté en permanence par Racont’arts (Lyon), Point Rouge Gallery (Saint-Rémy de provence) et French Art Studio (Londres).
Il est né à Falaise en 1909 à une encablure du château Guillaume-le-Conquérant.
Il a eu une prime enfance heureuse auprès de ses parents qui avaient un salon de coiffure au pied de l’église de Guibray ; une vieille famille falaisienne qui, disait-il avec le sourire, « ne pouvait remonter qu’aux Vikings ! ».
Son grand-père, Prudent, était tanneur à Falaise. En 1914, au premier coup de canon, son père, Henri, fut mobilisé. En 1916, il tombait à Verdun au champ d’honneur… Le jeune André est devenu orphelin de père, pupille de la Nation.
Dans son livre Un peintre vous parle, il dit aussi avoir dessiné et peint depuis sa plus tendre enfance : «J’illustrais les livres d’histoire et même le catéchisme, je rêvais de devenir un peintre de batailles… Mais, je n’ai jamais fait de dessins d’enfant, mes bonshommes ont toujours ressemblé à des vrais ».
Sa mère s’est remariée, la vie a continué… autrement.… André Lemaître a été reçu à l’École Normale et il est devenu maître d’école à Billy, un charmant petit village de la plaine de Caen, « un paradis, a-t-il écrit, la nature dans toute sa gloire, dans toute sa force, dans toute sa poésie ».
À l’âge mûr, il a démissionné de son poste d’instituteur pour ne plus se consacrer qu’à la peinture. Il s’est alors fixé à Cesny-aux-Vignes, à la limite de la plaine de Caen et du Pays d’Auge, dans une maison deux fois centenaire où il a installé son atelier. Il y a vécu et peint pendant près de 40 ans.
André Lemaître a été présenté dans de nombreuses expositions en France et à l’étranger. Il est aussi très présent dans les collections publiques normandes. La municipalité de Falaise (Musée André Lemaitre) est propriétaire de 150 œuvres environ ; le Conseil Départemental du Calvados détient une centaine de tableaux, des aquarelles et des dessins. Collections publiques de musées français et étrangers.
II vit et travaille au Mans (Sarthe). Professeur d’économie, pêcheur invétéré (une passion partagée avec son père depuis l’enfance), collectionneur d’art africain et lecteur de Pascal Quignard, sa démarche d’artiste-peintre s’ancre dans une fascination émerveillée face au spectacle de la Nature, au premier chef celle des bords de rivières, fut-elle aujourd’hui malmenée et abîmée. L’art d’Erick Leprince est l’expression à la fois d’une immersion sensuelle et d’un travail réflexif face aux formes offertes à son regard intense de « guetteur » : arbres, plantes, fleurs, poissons, oiseaux…
Sur des fonds abstraits d’une grande subtilité, voire d’une ineffable douceur, surgissent — à l’acrylique, à l’encre maniées au pinceau, à la plume ou par photo-peinture — des silhouettes figuratives, nerveuses, gestuelles, puissantes et colorées, mais aussi « usées, rugueuses, écorchées », comme des traces arrachées au monde des souvenirs, d’une beauté étrange : des « reliefs de temps », dit-il.
Les « Arbres-Guetteurs » sont ses tableaux les plus récents. « Sur les rivages mystérieux de ces mondes où l’improbable devient la vie », les chênes chatoyants d’Erick Leprince attestent d’une force, celle d’une terre vivante (entre autres face aux menaces industrielles ou climatiques), sans rien dissimuler de leur éphémère fragilité. Ces arbres aux racines flottantes « où le présent et le passé s’interrogent, nous affirment — selon les mots du peintre — que nous sommes à naître ».
Les « Ciguës » plongent le spectateur dans un univers aussi symbolique, mais plus chargé de noirceur. Souvent sur des toiles d’assez vastes formats, parfois en diptyques ou triptyques, Erick Leprince nous donne à contempler sa vision onirique et ondoyante d’une plante des rivages connue pour être un poison mortel (dans l’Antiquité la vox populi y condamna Socrate, ce chercheur de vérité), mais à laquelle il restitue toute la magnificence de son apparaître : une dualité qu’il a nommée, à la Collégiale du Mans, « la sombre beauté du monde ».
Les « Ouvertures », enfin, remontent aux prémices du travail du peintre, il y a plus de vingt ans, avec des petits formats sur papier. A travers les silhouettes plus ou moins indécises de portes ou de fenêtres « qui nous disent que le passage existe », Erick Leprince explore déjà en virtuose la problématique du dedans/dehors, cette affaire de mouvement et de flux, créant des effets de textures colorées, des plis, des reliefs, à partir d’inspirations souvent puisées aux sources des grands poètes du XXe siècle.
Erick Leprince nous invite ainsi à défier l’espace et le temps. « Expérimentons, s’exclame-t-il encore, la surface peinte comme zone franche, comme lieu de vraie liberté. »
Expositions
Au milieu des années 1990, Erick Leprince débute la présentation de son travail d’artiste en galerie (galerie « Algorithme », Palaiseau ; galerie « Figures », Paris ; galerie « Klein », Sceaux ; galerie « Le Rayon vert », Nantes, et, à partir de 1999, il est invité à participer régulièrement au festival « Pulsart » (Le Mans).
Une décennie plus tard, les expositions individuelles vont alors commencer à se succéder : « Maison des écrivains », Paris, 2007-2008 ; galerie « A vous de voir », Saint-Mathurin, 2009 ; Carré Plantagenet – « Présences », Le Mans, 2010 ; « Starter galerie », Neuilly-sur-Seine, 2012-2013 ; « La Petite galerie », Honfleur, 2014 ; « Altexa », Le Mans, 2016 ; « Le Jardin de verre », Cholet, 2016 ; galerie « Raucheld », Paris, 2018 ; « Espace André Malraux », Le Pecq, 2018 ; galerie « Les Remparts », Le Mans (2019) ; galerie « La Ville d’Ys », Audierne, 2010 ; « Collégiale Saint-Pierre », Le Mans, 2020.… Il figure, au printemps 2022, dans les collections du Fond International d’Art Actuel (FIAA), Le Mans.
Erick Leprince est aussi représenté en permanence par plusieurs galeries en Bretagne.
Né à Barcelone. Sa mère meurt quand il a 12 ans, il travaille dans une fonderie à 15 ans. Son père, photographe, guide ses premiers pas artistiques tandis qu’il suit des cours du soir à l’Académie de peinture de sa ville natale.
1952 : il décide de se consacrer à la peinture et, parmi d’autres artistes d’avant-garde, rencontre Tapiès. Une bourse de l’Institut Français (1956) lui permet de venir à Paris.
Avec Benrath et les « nuagistes », il participe à plusieurs expositions en France et à l’étranger. 1 ère exposition parisienne personnelle à la galerie Breteau (1959). Séjour à New York (1970-72), où le critique Clement Greenberg s’intéresse à lui.
A son retour, il s’impose comme « le maître d’un espace pictural de méditation, de mystère et de poésie. » (Elisée Trenc)
Rétrospectives en Espagne (Palacio Velasquez, Madrid, 1979 ; Sala Gaspar, Barcelone, 1988) et en France (Abbaye de Beaulieu en Rouergue, 1988 ; Palais des rois de Majorque, Perpignan, 1999). Collections publiques : Espagne, France et Belgique.
Né au Mans. Après la fin de ses études secondaires, il décide de partir voyager en Australie où il reste deux ans et s’émerveille devant la nature de ce pays-continent.
Autodidacte, il acquiert en juillet 2011 son premier appareil photo, un Fuji, qu’il partage avec un ami. L’année suivante, il rencontre au cœur du désert australien Michel Templon, photographe professionnel freelance qui l’encourage à persévérer dans la photographie.
En octobre 2012, il quitte l’Australie pour continuer son voyage en Asie du Sud-Est. Il acquiert son premier Nikon. L’émerveillement continue, la passion pour la photographie aussi. De 2013 à 2019, il vit dans des villes très dynamiques comme Barcelone, Osaka, Kyoto, Auckland. Les scènes de rue, de vie attirent son regard.
En mars 2020, retour au sources dans la Sarthe, à Avoise ; il découvre les joies du monde rural et le luxe du temps.
Octobre 2020 – juillet 2021: il s’installe en Bretagne (Côtes d’Armor), à nouveau enthousiasmé par la beauté qui s’offre à ses yeux. Il apprend de nouvelles techniques de photographie (Intentional Camera Movement, photographie argentique). Il commence à exposer, premier artiste en résidence à la Galerie du Chemin dans le cadre de son atelier « l’Œil de Léo », puis à la Galerie L’Onde (Courseulles-sur-Mer).
Il est désormais invité à exposer dans plusieurs lieux en Pays de la Loire et doit prochainement aller se perfectionner au Canada.
Née en 1952, Native du Berry. Etudes d’arts plastiques à l’Université Paris VIII Vincennes et professeur près de Lyon.
Puis, s’installe à Barjac (Gard) : débuts en sculpture en 1979, par taille directe de différentes natures de pierre : corps archaïques, formes massives et lourdes, femmes monumentales…
1983 : 1ère exposition personnelle galerie Weber (Genève).
1985 : travail de la pierre de Tavel à l’atelier Nicoli (Carrare, Italie).
1988 : 1er prix de sculpture, Biennale méditerranéenne (Nice).
1993 : rencontre Anselm Kiefer, qui lui commande une œuvre pour sa résidence ; tandis que s’élabore un travail de transfiguration minérale et d‘exploration du temps en sculpture salué dès 1998 par le critique Gilbert Lascault.
Depuis lors, nombreuses expositions en France. En 2021, elle vient de présenter sa récente série d’« Archives » au Corridor (Arles).
Née à Bayeux, diplômée de l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris, elle exerce d’abord comme graphiste et illustratrice.
Elle devient ensuite professeur d’arts plastiques à l’Ecole des Beaux-Arts de sa ville natale ; elle est aussi, depuis 2012, créatrice et responsable artistique de la Galerie L’Onde (Courseulles-sur-Mer) en Normandie.
Fortement inspirée par la présence de la mer avec laquelle est poursuit un dialogue constant, son œuvre se déploie depuis 1990 autour de thèmes évocateurs de ses différents univers : Façades, Fenêtres, Solitudes, Totems, Horizons, Galets, Embruns (qui a fait l’objet d’un livre paru en 2008), Strates, Miroirs-Mémoire, Eaux sombres, Vigies, Instants fugaces, Eternité, etc.
Ils témoignent toujours d’une quête intérieure autant que plastique et sont réalisés à travers une grande diversité de techniques (peinture à l’aquarelle ou à l’acrylique, photographie, dessin à la pierre noire, aquatinte…).
Né dans l’Oise, ses parents vont s’installer en Belgique où il se forme à la peinture à l’Académie royale des beaux-arts (1907-1912).
Puis, à Paris il s’inscrit à l’École nationale des Beaux-Arts jusqu’en
avril 1914. Ayant échappé de peu à la mort pendant la Première Guerre mondiale , son œuvre pourra dès lors être interprétée comme un questionnement sans concession de la barbarie humaine.
Surréaliste célèbre pour ses « dessins automatiques » et ses « tableaux de sable », il est marqué par « l’esprit de métamorphose » et « l’invention mythique ».
Il s’exile à New York , avec sa femme juive, pendant la Seconde Guerre mondiale , où ses tableaux serviront de références aux peintres Jackson Pollock et Arshile Gorky , fondateurs de l’expressionnisme abstrait .
En 1965, André Malraux lui confie la décoration du plafond du théâtre de l’Odéon et différentes rétrospectives sont organisées : Académie des arts de Berlin (1964), Stedelijk Museum d’Amsterdam (1965), Musée national d’Art moderne de Paris. Plus de 90 œuvres sont conservées au Centre Georges-Pompidou ; il figure aussi dans les collections de la Tate Gallery de Londres,, du Museum of Modern Art de New York, etc.
Elle réside et travaille dans l’Oise. Peintre et graveur.
Diplômée de l’Ecole Duperré et de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs. Ancienne élève de l’Ecole normale supérieure (Cachan), professeur agrégée d’arts plastiques, inspectrice générale de l’Education nationale et conseiller « design » de Jack Lang (2000-2002).
Lauréate de la Fondation de la vocation en 1960. Première expositions personnelle en 1970 à Paris (galerie Ann Léonore) suivies de nombreuses autres en France et, depuis vingt ans, aussi à l’étranger (Italie, Belgique, Allemagne).
Auteur de « Gels », avec le philosophe Michel Serres.
Admiratrice de Gérard Titus-Carmel, et de Marguerité Yourcenar à laquelle fait allusion son « œuvre au noir ».
Né à Paris, il est diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts.
Il exerce alors le métier d’architecte d’intérieur tout en commençant à peindre dans un but purement personnel.
Sa vocation de sculpteur se révèle plus tardivement, au début des années 2000, lorsqu’il vient s’installer à Malicorne-sur-Sarthe et peut disposer enfin d’un atelier suffisamment vaste.
Il s’exerce alors à la poterie contemporaine et au travail sur bois frotté, puis diversifie ses matériaux et ses techniques de taille. Ses sculptures, sobres mais évocatrices et puissantes, dont les thèmes puisent dans la mythologie grecque suivant la tradition de cet art, ont été exposées dans plusieurs lieux à Malicorne-sur-Sarthe et à Paris.
Née à Lyon en 1932, peintre et graveur, elle vit et travaille à Nice.
Sa première exposition personnelle, qui a lieu à la galerie d’Argens à Strasbourg en 1968, est suivie de nombreuses autres dans le Midi de la France, en Suisse et en Italie ; elle participe aussi à des expositions collectives notamment en Pologne et au Japon.
Prix Amnesty International en 1977.
Recourant à des techniques mixtes, son travail poétique et allégorique sur les couleurs fait appel à ce que Kandinsky nommait « la nécessité intérieure » du peintre et s’inspire de sources allant de symboles universels figés dans l’éternité à l’expressionnisme abstrait des années 50.
Dernière exposition monographique en 2014 à la galerie strasbourgeoise No Smoking.
Née au Mans, Annie Pelzak, qui a exercé le métier d’infirmière spécialisée en psychiatrie, développe depuis les années 1990 une activité d’artiste plasticienne qu’elle a partagé, au sein d’institutions, avec des personnes en souffrance.
Formée aux techniques picturales avec Yves Molteni (Coulaines, 1996), elle a participé aux ateliers de l’ Art cru » animés selon la méthode Stern par Guy Lafargue (Bordeaux) puis aux congrès de la Société française de psychopathologie de l’expression et d’art-thérapie (Abbaye de l’Epau). Annie Pelzak a créé un atelier de thérapie à médiation en arts plastiques (CHS, Allonnes).
Annie Pelzak a présenté ses tableaux lors d’expositions personnelles (Galerie L’Onde, Courseulles-sur-Mer, 2015) ou en binôme (Salle Brasdor, Avoise, 2018) et collectives (Salon de peinture de l’ASL de Bénouville, 2014 ; Salon des arts plastiques du Mans, 2014, 2016 ; Salon des arts plastiques saboliens, Sablé-sur-Sarthe et Hôpital du Bailleul, 2018, 2019).
Ses peintures font appel, sur des supports variés, à des techniques mixtes qui mettent en jeu l’aspect primordial de la matière, dans un geste figuratif au service d’une vision intime ou onirique. Depuis 2017, elle est venue vivre et peindre à Avoise ; Annie Pelzak est cofondatrice de la Galerie du chemin au Port-de-Juigné (Sarthe).
Peintre, graveur et sculpteur. Né à Paris, il est d’abord tourneur dans l’industrie mécanique de précision.
Il découvre la peinture au Louvre et est encouragé par le galeriste Jean Fournier. Après des sculptures à base de matériaux industriels, il réalise des suites d’empreintes ou d’assemblages sur toile libre et se rapproche du groupe Supports-Surfaces (1969-1974). Il développe alors un art géométrique abstrait ; il revient par la suite à la figuration (avec l’« année de l’Inde », 1987) et s’oriente vers des toiles monumentales.
Il est considéré comme l’un des peintres français majeurs de son temps. Nombreuses rétrospectives muséales, dont un triple hommage en 2010 (musées d’Angers, Tourcoing et Céret).
Multiples collections muséales à Paris (Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Centre Georges-Pompidou, Fondation Cartier…) ou en régions (Fondation Maeght…) et dans le monde entier (notamment Etats-Unis).
Peintre belge né à Tournai (Wallonie).
Issu d’une lignée d’artistes, il s’initie à l’Académie de sa ville natale de 1946 à 1951 au dessin sous la direction de son père et à la peinture décorative avec Victor Noël. Puis, à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre, il suit l’enseignement du surréaliste Paul Delvaux. Il devient à son tour un « calqueur de rêves » dont l’imaginaire lui dicte la vision d’un monde hors du temps.
Expositions en Belgique, en France, aux Etats-Unis, en Russie, au Japon (prix Toyogafu de la Ville d’Osaka).
Amoureux de son terroir, il s’exerce aussi à la restauration de peintures et de monuments historiques tout étant, de 1976 à 1992, professeur à l’Académie de sa ville natale. Collections publiques en Belgique.
« Je voudrais dire ceci, et c’est la seule chose qui compte à mes yeux : c’est la toile que je suis en train de peindre qui me dicte tout. »
Fragments d’une conversation avec l’artiste, in catalogue de la Galerie 2016, Neuchâtel (Suisse), 1988
Né à Bologne le 14 juillet 1922. De 1943 à 1949, diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de sa ville, il s’inscrit à la Faculté d’architecture de Venise et de Florence et suit les cours de peinture de Giorgio Morandi et Guido Guidi à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne.
En 1950, il séjourne à Paris et, en 1954, est invité par Franco Arcangeli à exposer à la Galerie La Bussola à Turin. En 1955, sa première exposition personnelle se tient au Circolo della Cultura de Bologne. À partir de 1958, il expose aussi à Milan (Galleria del Milione), à Londres (Galerie Matthisen) et à Munich (Klihm Gallery).
En 1960, Bruno Pulga s’installe à Paris où il rencontre Hans Hartung, Anna-Eva Bergman, Zoran Mušič, Ida Barbarigo, Edouard Pignon… La poétique particulière de Pulga se met en place, abordant l’abstraction en conservant toujours des évocations du monde réel et naturel parfois aux réminiscences des Appenins (Paysages,, Falaises, Cascades, Iles), notamment en investissant l’espace vierge du tableau de coulures ou brisures chromatiques. Une peinture minimaliste souvent chargée de tons bruns ou gris, mais aussi gestuelle, qui fait parfois écho à celles de ses contemporains Martin Barré ou Olivier Debré.
Prix de la gravure à la Biennale de graphisme de Venise (1963), il participe à l’exposition « Vingt ans de peinture italienne » à la Galerie Lorenzelli (Bergame, 1966) qui lui sera dès lors toujours fidèle. A la même époque, il est invité à une exposition collective à Marseille (Galerie Garibaldi) dont il est le benjamin aux côtés notamment de Braque, Derain, Fautrier, Matisse, Mušič, Picasso et Rouault. Sa mère meurt en 1970. En 1971, il est à la Biennale de São-Paulo au Brésil.
L’art de Bruno Pulga évolue vers un traitement de l’énergie propre à la matière picturale ; il suggère, dans une « haute pâte » nerveuse aux couleurs symphoniques, des visions fantasmatiques de la figure humaine (Têtes), un thème qu’il avait déjà abordé au milieu des années 50 dans un style informel plus proche de Jean Fautrier. Puis, au milieu des années 70, ses visages vont se métamorphoser peu à peu en de nouveaux paysages, pour aboutir à des foisonnements végétaux sans fin (Entrelacs). Parallèlement à la peinture, il se consacre aussi plus particulièrement à cette époque à la lithographie, par exemple en illustrant Il Trionfo della morte du poète Jean Lescure.
Il expose régulièrement en Italie (Biennale de Venise, 1978 ; Pavillon d’art contemporain de Ferrare, 1983 ; Quadriennale de Rome, 1986) et à Paris (Salons de Mai, Galeries Fachetti, Martin Malburet et Ariel) jusqu’en 1989. Dans sa dernière période, Bruno Pulga, dont la liberté du geste (mais non la structure compositionnelle) pourrait alors être rapprochée de celle de l’américain Jackson Pollock, mène sa peinture aux dominantes jaune et vert, désormais éclatante de lumière, aux confins d’une immersion spirituelle dans le monde végétal (Strates de la mémoire, Luce-Natura, Explosions).
Bruno Pulga est décédé des suites d’une longue maladie à Bologne le 24 janvier 1993.
Rétrospectives : Musée d’art moderne de la Ville de Paris (1972) ; Fondazione Querini Stampalia, Venise (1975), Bayerische Staatsgemäldesammlungen, Munich (1982) ; Museo d’Arte Moderna, Ferrare (1983) ; Fondazione Del Monte, Bologne (2009) ; Galerie du Chemin, Sarthe (2022).
Collections publiques : Fond National d’Art Contemporain (France), Beyerische Staatsgemäldesammlungen (Munich), Kunsthalle (Nuremberg), Musées d’art moderne d’Italie (Ancône, Bologne, La Spezia, Milan, Spolète).
Peintre, céramiste, puis auteur de collages abstraits réalisés « à temps perdu » et qu’il ne montrait, le plus souvent furtivement, qu’à ses amis.
Il dirigea pendant plus de vingt ans, de 1953 à 1975, la galerie La Roue dans le 6e arrondissement de Paris, qui fut un lieu essentiel d’émergence et de reconnaissance de la création artistique de cette période grâce à ses choix aussi libres et exigeants que prometteurs (Pierre Alechinsky, Martin Barré, Corneille, Max Ernst, Jean Fautrier, Hans Hartung, André Marfaing, Henri Michaux, Serge Poliakoff, Elena Viera da Silva, Wols….).
« Son matériel, réduit à quelques plaques de carton, des ciseaux, de la colle, des papiers de différentes textures et de couleurs douces, pouvait être rangé en quelques secondes, quand entrait un visiteur, dans le grand tiroir de sa vaste table en chêne qui lui servait de bureau, au fond de la galerie. » (Nicole Esterolle)
Un hommage exceptionnel à cet « artiste clandestin » et galeriste réputé discret, attentif et courtois, s’est tenu à la galerie Convergences à Paris en 2018.
Né à Menton, peintre, dessinateur et graveur. Ecole des arts décoratifs de Nice (prix Ziem, 1947), puis fréquente l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris (atelier Goerg) où il s’intéresse
surtout aux techniques de l’estampe.
Pensionnaire de la Casa Velasquez (1956-57). Il vient s’installer dans le quartier de Montparnasse à Paris en 1964, où il a gravé près de deux mille plaques.
Plutôt naturaliste dans ses peintures (paysages balnéaires), son œuvre gravé laisse s’exprimer un mystère, une fantaisie et une liberté qui puisent aux sources de Picasso (récurrence de l’Arlequin) et surtout des Surréalistes.
Collections publiques : 200 dessins à la Bibliothèque nationale de France.
Dessinateur et plasticien. Après avoir suivi pendant deux ans des cours à l’école des Beaux-Arts du Mans, il s’oriente finalement vers des études littéraires et devient professeur. Parallèlement à sa vie professionnelle, il amasse « gribouillis et griffonnages ».
Durant plus d’une vingtaine d’années, il « cache » sa production jusqu’à sa première exposition dans une église, à Dureil (Sarthe) en 2012.
Il découvre un peu « par hasard » un format qui le séduit par son univers de contraintes créatrices, le rectangle 16 x 6 cm, devenu pour lui fétiche et toujours utilisé aujourd’hui. Depuis, sa démarche artistique où l’autobiographie tient une place prépondérante n’a cessé de s’approfondir, en dépit d’une vie ballottée par des aléas de santé récurrents.
A partir de l’impulsion initiale du geste sur la feuille, Eric Saveau dessine au stylo Bic ou au feutre fin, colorie ou blanchit, découpe et assemble pour construire des séries, notamment de « graffitis oniriques », dont la liberté singulière est parfois teintée de réminiscences des premiers abstraits ou des surréalistes, mais qui s’inscrivent avant tout dans le sillage de la Figuration narrative.
Il fait aussi de la sculpture sur bois, des constructions avec des matériaux mélangés voire du plastique fondu.
Eric Saveau a participé à des salons (Prix Constant Guilmault des Arts plastiques saboliens, 2014) et a été invité en 2017 à une vaste présentation de son travail à l’Herberie de Coulaines (Sarthe).
« Je déjeune toujours d’air,
De roc, de charbons, de fer. »
Arthur Rimbaud, « Faim », Délire II, Une saison en Enfer.
Kristine Tissier naît à Segré dans le Maine-Loire. Diplômée des Beaux-Arts (atelier Gimmont-Janniot) et des Arts Décoratifs de Paris après s’y être inscrite en 1947, l’artiste ne se revendique d’aucun mouvement ou courant de pensée. Néanmoins admiratrice de Jean Fautrier et de Zao Wou-Ki, Kristine Tissier passe peu à peu d’une peinture stylisée à l’extrême, à une abstraction « paysagiste » à la lisière de la figuration.
Une première exposition en 1951 à la Galerie des Capucines, à Paris, est suivie de collaborations avec des metteurs en scène (Théâtre du Vieux-Colombier) et de célèbres couturiers (Jeanne Lanvin, Chistian Dior, Guy Laroche, entre autres) ; Kristine Tissier est aussi accueillie au milieu des années 60 pour exposer ses dessins en Suisse et au Japon.
Sa recherche picturale s’oriente vers la variations et les effets de matière brute, où la sculpture n’est pas très loin. Un mélange d’enduits et de sables, dont la composition exacte demeure secrète, lui permet de texturer et structurer sa peinture tout en conférant à ses toiles une remarquable solidité. Force et délicatesse se rejoignent dans une intense poétique de la matière, où se devinent des allusions pariétales, rocheuses mais aussi océaniques… Kristine Tissier appose, gratte, sculpte des contrées vierges, valonne ainsi d’immenses espaces baignées de lumière.
De nombreuses expositions jalonnent sa carrière artistique : des galeries parisiennes comme la galerie Hoche ou celles de Suzanne de Conynck et d’Iris Clert dans les années 1970, en passant par les galeries Francine Fontaine, Bénézit, Jeanne Castel ou Larock-Granoff, jusqu’à à celle de Mireille Batut d’Haussy en 2001, ainsi qu’en Espagne (galerie Séquier, Madrid) où elle a vécu quelque temps ; elle est aussi une habituée des Salons (Art Sacré, Mai, Comparaisons, Grands et Jeunes d’Aujourd’hui).
Dans les années 1970, une vaste exposition est organisé par la Délégation de l’action culturelle pour mettre en lumière les artistes logés sous la houlette de la Mairie de Paris. Kristine Tissier fait ainsi parti du groupe des « 12 de la rue de la Procession » et exposera notamment aux côtés de Peter Klasen ; plus tard, elle est invitée à exposer à l’UNESCO (« Entre murs et ciels », 1989).
A partir du milieu des années 1990, Kristine Tissier reçoit la reconnaissance des institutions culturelles françaises et étrangères. Les Musées du Donjon de Chaumont (1995), de l’Ardenne « Arthur-Rimbaud » à Charleville (1996), la Tour de liberté à Saint-Dié-des-Vosges (2000) et « Pierre-Nöel » de Niort (2001), les Centres culturels de Corée du Sud (1996) ou d’Egypte (2004) à Paris voient leur cimaises recouvertes de ses toiles.
Collections publiques : Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Fond national d’art contemporain, Ambassades de France (Espagne, Pologne, Brésil)